salam aleykoum ou boujour a vous voila je me presente je m appel hamadou 21 ans et musulman
je suis pro noir et fesant parti d un gang pro noir . pour deffendre la communauter noir
metiss et carteron . car vous le saver bien les noirs sont insulter et mepriser par tout le monde
le but de black thug ces le nom du gang o le but es de proteger de deffendre par des actions pacifique t elle
que des manifestation mais nous n avons pas peur d utiliser nos points si toi aussi tu en a marre
de te faire insulter de negre de a3zi ( sale negre en arabe) ben rejoint le combats montrons
au gens que insulter un ou une black (metisse et carteron ) ne serra plus tolerer .
si tu es pro noir que tu sois noir metiss ou carteron peu importe ta religion
rejoint nous en me laissant ton msn .
dans ce site vous verrer que je montre la veriter sur les arabes qui sont musulman
enfin de mauvais musulaman puisque il sont raciste envers les noir musulman
mais l islam n es pas eux sacher le l islam prone la paix et dit que on es tous egaux
voici la preuve de mais dire :
L'islam accorde plusieurs droits aux individus. Voici quelques-uns de ces droits que l'islam protège.
La vie et les biens de tous les citoyens d'un état islamique sont considérés comme sacrés, que la personne soit musulmane ou non. L'islam protège également l'honneur des gens. Donc en islam, insulter les autres ou rire d'eux n'est pas permis. Le prophète Mohammed a dit: {En vérité, votre sang, vos biens et votre honneur sont inviolables.}1
Le racisme n'a pas sa place en islam, car le Coran parle d'égalité entre les hommes en ces termes:
Ô hommes! Nous vous avons créés d'un mâle et d'une femelle, et Nous avons fait de vous des nations et des tribus, pour que vous vous entre-connaissiez. Le plus noble d'entre vous, auprès de Dieu, est le plus pieux.2 Dieu est certes Omniscient et Grand Connaisseur." (Coran, 49:13)
L'islam rejette le favoritisme envers certaines personnes ou certaines nations à cause de leurs richesses, de leur pouvoir, ou de leur origines Dieu a créé les êtres humains égaux et on ne peut faire de distinction entre eux que sur la base de leur foi et de leur piété. Le prophète Mohammed a dit: {Ô vous qui m'écoutez! Vous n'avez qu'un seul Dieu et vous n'avez qu'un seul et même ancêtre (Adam). Un Arabe n'est pas meilleur qu'un non-Arabe, et un non-Arabe n'est pas meilleur qu'un Arabe. Et un rouge (un blanc au teint rouge) n'est pas meilleur qu'un noir, et un noir n'est pas meilleur qu'un rouge,3 sauf au niveau de la piété.}4
Un des problèmes majeurs auxquels doit faire face l'humanité, de nos jours, est le racisme. Les pays développés sont capables d'envoyer un homme sur la lune, mais ils sont incapables de faire cesser la haine et la lutte entre les hommes. Depuis l'époque du prophète Mohammed , l'islam nous donne un exemple frappant de la façon dont on peut mettre un terme au racisme. Le pèlerinage annuel (Hajj) à la Mecque nous montre la véritable fraternité islamique entre toutes les origines et toutes les nations, alors que près de deux millions de musulmans de partout à travers le monde se réunissent dans cette ville pour faire le pèlerinage.
L'islam est une religion de justice. Dieu a dit:
Certes Dieu vous commande de rendre les dépôts à leurs ayants droit, et quand vous jugez entre des gens, de juger avec équité... (Coran, 4:58)
Et Il a dit:
...et soyez équitables, car Dieu aime les équitables. (Coran, 49:9)
Nous devons même être justes envers ceux que nous détestons, comme Dieu l'a dit:
...Et que la haine pour un peuple ne vous incite pas à être injustes. Pratiquez l'équité: cela est plus proche de la piété... (Coran, 5:8)
Le prophète Mohammed a dit: {Prenez garde à l'injustice,5 car l'injustice se traduira en ténèbres au Jour du Jugement.}6
Et ceux qui n'auront pas obtenu leurs droits (i.e. ce qu'ils peuvent légitimement revendiquer) dans cette vie les obtiendront au Jour du Jugement, car le prophète a dit: {Au Jour du Jugement, les droits seront donnés à ceux à qui ils sont dûs (et les torts seront réparés)...}7
La traite arabe commence en 652, vingt ans après la mort de Mahomet, lorsque le général arabe Abdallah ben Sayd impose aux chrétiens de Nubie (les habitants de la vallée supérieure du Nil) la livraison de 360 esclaves par an. Elle ne va cesser dès lors de s'amplifier. Les spécialistes évaluent de douze à dix-huit millions d'individus le nombre d'Africains victimes de la traite arabe au cours du dernier millénaire, du VIIe au XXe siècle, soit à peu près autant que la traite européenne à travers l'océan Atlantique, du XVIe siècle au XIXe siècle.
Le trafic suit d'abord les routes transsahariennes. Des caravanes vendent, à Tombouctou par exemple, des chevaux, du sel et des produits manufacturés. Elles en repartent l'année suivante avec de l'or, de l'ivoire, de l'ébène et... des esclaves pour gagner le Maroc, l'Algérie, l'Égypte et, au-delà, le Moyen-Orient. Au XIXe siècle se développe aussi la traite maritime entre le port de Zanzibar (aujourd'hui en Tanzanie) et les côtes de la mer Rouge et du Golfe persique.
Le sort de ces esclaves, razziés par les chefs noirs à la solde des marchands arabes, est dramatique. Après l'éprouvant voyage à travers le désert, les hommes et les garçons sont systématiquement castrés avant leur mise sur le marché, au prix d'une mortalité effrayante, ce qui fait dire à l'anthropologue et économiste Tidiane N'Diyae : «Le douloureux chapitre de la déportation des Africains en terre d'Islam est comparable à un génocide. Cette déportation ne s'est pas seulement limitée à la privation de liberté et au travail forcé. Elle fut aussi - et dans une large mesure- une véritable entreprise programmée de ce que l'on pourrait qualifier d' "extinction ethnique par castration"» (*).
Les contes des Mille et Une Nuits, écrits au temps du calife Haroun al-Rachid (et de Charlemagne), témoignent des mauvais traitements infligés aux esclaves noirs et du mépris à leur égard (bien qu'ils fussent musulmans comme leurs maîtres). Ce mépris a perduré au fil des siècles. Ainsi peut-on lire sous la plume de l'historien arabe Ibn Khaldoun (1332-1406): «Les seuls peuples à accepter l'esclavage sont les nègres, en raison d'un degré inférieur d'humanité, leur place étant plus proche du stade animal» (*). Ces propos, notons-le, précèdent de deux siècles la traite atlantique des Occidentaux.
Après la découverte du Nouveau Monde par Christophe Colomb, les Européens, en premier lieu des Espagnols, s'installent sur place, dans les Antilles. Ils aspirent à s'enrichir très vite et pour cela, forts de leur supériorité militaire, obligent les habitants à travailler pour leur profit, soit dans l'exploitation minière (mais l'or est vite épuisé), soit dans l'agriculture.
La reine Isabelle de Castille attend de ces colons qu'ils développent les cultures vivrières, tant pour combler les besoins des Indiens que ceux des Européens, encore trop souvent victimes de famines et de pénuries alimentaires. Mais ils préfèrent s'orienter vers les productions de rente (canne à sucre...), dans de grandes plantations esclavagistes conformes au modèle existant en Méditerranée, dans le monde musulman et dans les comptoirs portugais du golfe de Guinée.
Dans le même temps, les colons complètent leurs besoins en main-d'oeuvre avec des Africains. Les premiers débarquent dans les Antilles dès 1502, en provenance... d'Espagne ! Pendant une bonne partie du XVIe siècle, en effet, les traficants de main-d'oeuvre se contentent de puiser parmi les milliers d'esclaves qui travaillent dans les plantations de la péninsule hispanique ou débarquent dans ses ports, en provenance des marchés d'esclaves africains
Lorsqu'à la fin du XVIIe siècle, les esclaves deviennent plus nombreux que les colons blancs, ces derniers commencent à élaborer des statuts juridiques contraignants en vue de se préserver des révoltes et... du mélange des races !
Interprétant la Bible de façon très abusive, les planteurs anglais voient dans les Africains les descendants de la race maudite de Cham (*). Ils justifient de la sorte un statut d'esclave en complète contradiction avec les idées politiques qui s'épanouissent alors en Europe.
Les planteurs des colonies anglaises qui deviendront plus tard les États-Unis se montrent au demeurant soucieux de bien traiter leurs esclaves. L'historien Tidiane N'diaye écrit à leur propos : «Les maîtres appelaient leurs esclaves my people et nombre d'entre eux se considéraient comme des patriarches bienveillants, attentifs au bien-être et à la bonne conduite de leurs esclaves» (*). Mais le sentiment de leur supériorité en vient à instiller chez les Anglo-Saxons et les Français des Amériques un racisme viscéral à l'égard des Noirs.
les premier européens a avoir amener des esclave en Europe fur les portugais qui appelais les africain nerro ( noir ) puis fut le tour des espagnol qui fur les premier européen a les amener au etas unis ils les appel aires negro ( sous hommes vouer a l esclavage ) et si vous regarder negre et negro ont la meme signification sauf que dans la langue hispanique le mot negro n es toujours pas conciderer comme raciste pourtant sa l es voici les définitions de ces mots :
Nègre est un substantif masculin (négresse au féminin) et un adjectif, désignant aujourd'hui de façon péjorative les Noirs, spécifiquement originaire d'Afrique subsaharienne.
Le substantif, dans les pays francophones, dérive du portugais nero ou de l'espagnol negro mais acquiert en français l'idée d'une population inférieure et vouée à l'esclavage.
Le premier sens du mot « nègre » est donc celui d'« esclave noir » et est lié aux théories raciales subséquentes qui font des noirs, un peuple d’esclaves
En français, on désignait ces populations d’abord par le mot neir (1080) puis par le mot « noir ». L’emploi du mot « nègre » était cependant rare avant le XVIIIe siècle, ce qui montre bien le caractère spécifique de ce mot. Il apparait en effet comme un mot pseudo-scientifique, pour cautionner l´esclavage.
Le terme « nègre » a diverses variantes : « négro », « négrillon », etc. Le mot nègre a aussi été utilisé dans des théories raciales concernant la colonisation de l’Afrique. Adolf Hitler aussi utilise ce terme pour référence au noir
aux États-Unis, le substantif nigga rassemblant la totalité du contenu péjoratif. On préfère néanmoins African American, sans trait d'union. pejoratif ( terme servant a blesser une personne )
D'une façon générale, le mot s'emploie encore aujourd'hui dans des expressions consacrées ou dans le sens identitaire qui s'est développé au XXe siècle. Hors de ces usages et contextes spéciaux, les mots « nègre » et les variantes argotiques (négro, négrou) ont aujourd'hui une forte connotation raciste.
(A SAVOIR QUE LES MOTS COMME NOIR BLACK EXT SONT DES MOTS INVENTER PAR LES BLANC NON DEVRIONS TROUVER UN AUTRE MOT POUR NOUS CALIFIER EXEMPLE AFRICAIN CAR A LA BASE NOUS SOMME MARRON ET NON NOIR )
Article premier.
Voulons que l'Edit du feu Roi de glorieuse mémoire, notre très honoré Seigneur et Père, du 23 avril 1615, soit exécuté dans nos îles ; ce faisant, enjoignons à tous nos officiers de chasser de nosdites îles tous les juifs qui y ont établi leur résidence, auxquels, comme aux ennemis déclarés du nom chrétien, nous commandons d'en sortir dans trois mois à compter du jour de la publication des présentes, à peine de confiscation de corps et de biens.
Art. 2.
Tous les esclaves qui seront dans nos îles seront baptisés et instruits dans la Religion Catholique, Apostolique et Romaine. Enjoignons aux habitants qui achètent des nègres nouvellement arrivés d'en avertir dans huitaine au plus tard les gouverneur et intendant desdites îles, à peine d'amende arbitraire, lesquels donneront les ordres nécessaire pour les faire instruire et baptiser dans le temps convenable.
Art. 3.
Interdisons tout exercice public d'autre Religion que la Catholique, Apostolique et Romaine. Voulons que les contrevenants soient punis comme rebelles et désobéissants à nos commandements. Défendons toutes assemblées pour cet effet, lesquelles nous déclarons conventicules, illicites et séditieuses, sujettes à la même peine qui aura lieu même contre les maîtres qui lui permettront et souffriront à l'égard de leurs esclaves.
Art. 4.
Ne seront préposés aucuns commandeurs à la direction des nègres, qui ne fassent profession de la Religion Catholique, Apostolique et Romaine, à peine de confiscation desdits nègres contre les maîtres qui les auront préposés et de punition arbitraire contre les commandeurs qui auront acceptés ladite direction.
Art. 5.
Défendons à nos sujets de la religion P. R. d'apporter aucun trouble ni empêchement à nos autres sujets, même à leurs esclaves, dans le libre exercice de la Religion Catholique, Apostolique et Romaine, à peine de punition exemplaire.
Art. 6.
Enjoignons à tous nos sujets, de quelque qualité et condition qu'ils soient, d'observer les jours de dimanches et de fêtes, qui sont gardés par nos sujets de la Religion Catholique, Apostolique et Romaine. Leur défendons de travailler ni de faire travailler leurs esclaves auxdits jours depuis l'heure de minuit jusqu'à l'autre minuit à la culture de la terre, à la manufacture des sucres et à tous autres ouvrages, à peine d'amende et de punition arbitraire contre les maîtres et confiscation tant des sucres que des esclaves qui seront surpris par nos officiers dans le travail.
Art. 7.
Leur défendons pareillement de tenir le marché des nègres et de toute autre marchandise auxdits jours, sur pareille peine de confiscation des marchandises qui se trouveront alors au marché et d'amende arbitraire contre les marchands.
Art. 8.
Déclarons nos sujets qui ne sont pas de la Religion Catholique, Apostolique et Romaine incapables de contacter à l'avenir aucuns mariages valables, déclarons bâtards les enfants qui naîtront de telles conjonctions, que nous voulons être tenues et réputées, tenons et réputons pour vrais concubinages.
Art. 9.
Les hommes libres qui auront eu un ou plusieurs enfants de leur concubinage avec des esclaves, ensemble les maîtres qui les auront soufferts, seront chacun condamnés en une amende de 2 000 livres de sucre, et, s'ils sont les maîtres de l'esclave de laquelle ils auront eu lesdits enfants, voulons, outre l'amende, qu'ils soient privés de l'esclave et des enfants et qu'elle et eux soient adjugés à l'hôpital, sans jamais pouvoir être affranchis. N'entendons toutefois le présent article avoir lieu lorsque l'homme libre qui n'était point marié à autre personne durant son concubinage avec son esclave, épousera dans les formes observées par l'Eglise ladite esclave, qui sera affranchie par ce moyen et les enfants rendus libres et légitimes.
Art. 10.
Les solennités prescrites par l'Ordonnance de Blois et par la Déclaration de 1639 pour les mariages seront observées tant à l'égard des personnes libres que des esclaves, sans néanmoins que le consentement du père et de la mère de l'esclave y soit nécessaire, mais celui du maître seulement.
Art. 11.
Défendons très expressément aux curés de procéder aux mariages des esclaves, s'ils ne font apparoir du consentement de leurs maîtres. Défendons aussi aux maîtres d'user d'aucunes contraintes sur leurs esclaves pour les marier contre leur gré.
Art. 12.
Les enfants qui naîtront des mariages entre esclaves seront esclaves et appartiendront aux maîtres des femmes esclaves et non à ceux de leurs maris, si le mari et la femme ont des maîtres différents.
Art. 13.
Voulons que si le mari esclave a épousé une femme libre, les enfants, tant mâles que filles, suivent la condition de leur mère et soient libres comme elle, nonobstant la servitude de leur père, et que, si le père est libre et la mère esclave, les enfants soient esclaves pareillement.
Art. 14.
Les maîtres sont tenus de faire enterrer en terre sainte, dans les cimetières destinés à cet effet, leurs esclaves baptisés. Et, à l'égard de ceux qui mourront sans avoir reçu le baptême, ils seront enterrés la nuit dans quelque champ voisin du lieu où ils seront décédés.
Art. 15.
Défendons aux esclaves de porter aucune arme offensive ni de gros bâtons, à peine du fouet et de confiscation des armes au profit de celui qui les trouvera saisis, à l'exeption seulement de ceux qui sont envoyés à la chasse par leurs maîtres et qui seront porteurs de leurs billets ou marques connus.
Art. 16.
Défendons pareillement aux esclaves appartenant à différents maîtres de s'attrouper le jour ou la nuit sous prétexte de noces ou autrement, soit chez l'un de leurs maîtres ou ailleurs, et encore moins dans les grands chemins ou lieux écartés, à peine de punition corporelle qui ne pourra être moindre que du fouet et de la fleur de lys ; et, en cas de fréquentes récidives et autres circonstances aggravantes, pourront être punis de mort, ce que nous laissons à l'arbitrage des juges. Enjoignons à tous nos sujets de courir sus aux contrevenants, et de les arrêter et de les conduire en prison, bien qu'ils ne soient officiers et qu'ils n'y ait contre eux encore aucun décret.
Art. 17.
Les maîtres qui seront convaincus d'avoir permis ou toléré telles assemblées composées d'autres esclaves que de ceux qui leur appartiennent seront condamnés en leurs propres et privés noms de réparer tout le dommage qui aura été fait à leurs voisins à l'occasion desdites assemblées et en 10 écus d'amende pour la première fois et au double en cas de récidive.
Art. 18.
Défendons aux esclaves de vendre des cannes de sucre pour quelque cause et occasion que ce soit, même avec la permission de leurs maîtres, à peine du fouet contre les esclaves, de 10 livres tournois contre le maître qui l'aura permis et de pareille amende contre l'acheteur.
Art. 19.
Leur défendons aussi d'exposer en vente au marché ni de porter dans des maisons particulières pour vendre aucune sorte de denrée, même des fruits, légumes, bois à brûler, herbes pour la nourriture des bestiaux et leurs manufactures, sans permission expresse de leurs maîtres par un billet ou par des marques connus ; à peine de revendication des choses ainsi vendues, sans restitution de prix, pour les maîtres et de 6 livres tournois d'amende à leur profit contre les acheteurs.
Art. 20.
Voulons à cet effet que deux personnes soient préposées par nos officiers dans chaque marché pour examiner les denrées et marchandises qui y seront apportées par les esclaves, ensemble les billets et marques de leurs maîtres dont ils seront porteurs.
Art. 21.
Permettons à tous nos sujets habitants des îles de se saisir de toutes les choses dont ils trouveront les esclaves chargés, lorsqu'ils n'auront point les billets de leurs maîtres, ni de marques connues, pour être rendues incessamment à leurs maîtres, si leur habitation est voisine du lieu où leurs esclaves auront été surpris en délit : sinon elles seront incessamment envoyées à l'hôpital pour y être en dépôt jusqu'à ce que les maîtres en aient été avertis.
Art. 22.
Seront tenus les maîtres de faire fournir, par chaque semaine, à leurs esclaves âgés de dix ans et au-dessus, pour leur nourriture, deux pots et demi, mesure de Paris, de farine de manioc, ou trois cassaves pesant chacune 2 livres et demie au moins, ou choses équivalentes, avec 2 livres de boeuf salé, ou 3 livres de poisson, ou autres choses à proportion ; et aux enfants, depuis qu'ils sont sevrés jusqu'à l'âge de dix ans, la moitié des vivres ci-dessus.
Art. 23.
Leur défendons de donner aux esclaves de l'eau-de-vie de canne ou guildive, pour tenir lieu de la subsistance mentionnée en l'article précédent.
Art. 24.
Leur défendons pareillement de se décharger de la nourriture et subsistance de leurs esclaves en leur permettant de travailler certain jour de la semaine pour leur compte particulier.
Art. 25.
Seront tenus les maîtres de fournir à chaque esclave, par chacun an, deux habits de toile ou quatre aunes de toile, au gré des maîtres.
Art. 26.
Les esclaves qui ne seront point nourris, vêtus et entretenus par leurs maîtres, selon que nous l'avons ordonné par ces présentes, pourront en donner avis à notre procureur général et mettre leurs mémoires entre ses mains, sur lesquels et même d'office, si les avis viennent d'ailleurs, les maîtres seront poursuivis à sa requête et sans frais ; ce que nous voulons être observé pour les crimes et traitement barbares et inhumains des maîtres envers leurs esclaves.
Art. 27.
Les esclaves infirmes par vieillesse, maladie ou autrement, soit que la maladie soit incurable ou non, seront nourris et entretenus par leurs maîtres, et, en cas qu'ils les eussent abandonnés, lesdits esclaves seront adjugés à l'hôpital, auquel les maîtres seront condamnés de payer 6 sols par chacun jour, pour la nourriture et l'entretien de chacun esclave.
Art. 28.
Déclarons les esclaves ne pouvoir rien avoir qui ne soit à leurs maîtres ; et tout ce qui leur vient par industrie, ou par la libéralité d'autres personnes, ou autrement, à quelque titre que ce soit, être acquis en pleine propriété à leurs maîtres, sans que les enfants des esclaves, leurs pères et mères, leurs parents et tous autres y puissent rien prétendre par successions, dispositions entre vifs ou à cause de mort ; lesquelles dispositions nous déclarons nulles, ensemble toutes les promesses et obligations qu'ils auraient faites, comme étant faites par des gens incapables de disposer et contracter de leur chef.
Art. 29.
Voulons néanmoins que les maîtres soient tenus de ce que leurs esclaves auront fait par leur commandement, ensemble de ce qu'ils auront géré et négocié dans les boutiques, et pour l'espèce particulière de commerce à laquelle leurs maîtres les auront préposés, et au cas que leurs maîtres ne leur aient donné aucun ordre et ne les aient point préposés, ils seront tenus seulement jusqu'à concurrence de ce qui aura tourné à leur profit, et, si rien n'a tourné au profit des maîtres, le pécule desdits esclaves que les maîtres leur auront permis d'avoir en sera tenu, après que les maîtres en auront déduit par préférence ce qui pourra leur être dû ; sinon que le pécule consistât en tout ou partie en marchandises, dont les esclaves auraient permission de faire trafic à part, sur lesquelles leurs maîtres viendront seulement par contribution au sol la livre avec les autres créanciers.
Art. 30.
Ne pourront les esclaves être pourvus d'office ni de commission ayant quelque fonction publique, ni être constitués agents par autres que leurs maîtres pour gérer et administrer aucun négoce, ni être arbitres, experts ou témoins, tant en matière civile que criminelle : et en cas qu'ils soient ouïs en témoignage, leur déposition ne servira que de mémoire pour aider les juges à s'éclairer d'ailleurs, sans qu'on en puisse tirer aucune présomption, ni conjoncture, ni adminicule de preuve.
Art. 31.
Ne pourront aussi les esclaves être parties ni être (sic) en jugement en matière civile, tant en demandant qu'en défendant, ni être parties civiles en matière criminelle, sauf à leurs maîtres d'agir et défendre en matière civile et de poursuivre en matière criminelle la réparation des outrages et excès qui auront été contre leurs esclaves.
Art. 32.
Pourront les esclaves être poursuivis criminellement, sans qu'il soit besoin de rendre leurs maîtres partie, (sinon) en cas de complicité : et seront les esclaves accusés, jugés en première instance par les juges ordinaires et par appel au Conseil souverain, sur la même instruction et avec les mêmes formalités que les personnes libres.
Art. 33.
L'esclave qui aura frappé son maître, sa maîtresse ou le mari de sa maîtresse, ou leurs enfants avec contusion ou effusion de sang, ou au visage, sera puni de mort.
Art. 34.
Et quant aux excès et voies de fait qui seront commis par les esclaves contre les personnes libres, voulons qu'ils soient sévèrement punis, même de mort, s'il y échet.
Art. 35.
Les vols qualifiés, même ceux de chevaux, cavales, mulets, boeufs ou vaches, qui auront été faits par les esclaves ou par les affranchis, seront punis de peines afflictives, même de mort, si le cas le requiert.
Art. 36.
Les vols de moutons, chèvres, cochons, volailles, canne à sucre, pois,, mil, manioc, ou autres légumes, faits par les esclaves, seront punis selon la qualité du vol, par les juges qui pourront, s'il y échet, les condamner d'être battus de verges par l'exécuteur de la haute justice et marqués d'une fleur de lys.
Art. 37.
Seront tenus les maîtres, en cas de vol ou d'autre dommage causé par leurs esclaves, outre la peine corporelle des esclaves, de réparer le tort en leur nom, s'ils n'aiment mieux abandonner l'esclave à celui auquel le tort a été fait ; ce qu'ils seront tenus d'opter dans trois jours, à compter de celui de la condamnation, autrement ils en seront déchus.
Art. 38.
L'esclave fugitif qui aura été en fuite pendant un mois, à compter du jour que son maître l'aura dénoncé en justice, aura les oreilles coupées et sera marqué d'une fleur de lis une épaule ; s'il récidive un autre mois pareillement du jour de la dénonciation, il aura le jarret coupé, et il sera marqué d'une fleur de lys sur l'autre épaule ; et, la troisième fois, il sera puni de mort.
Art. 39.
Les affranchis qui auront donné retraite dans leurs maisons aux esclaves fugitifs, seront condamnés par corps envers les maîtres en l'amende de 300 livres de sucre par chacun jour de rétention, et les autres personnes libres qui leur auront donné pareille retraite, en 10 livres tournois d'amende par chacun jour de rétention.
Art. 40.
L'esclave sera puni de mort sur la dénonciation de son maître non complice du crime dont il aura été condamné sera estimé avant l'exécution par deux des principaux habitants de l'île, qui seront nommés d'office par le juge, et le prix de l'estimation en sera payé au maître ; et, pour à quoi satisfaire, il sera imposé par l'intendant sur chacune tête de nègre payant droits la somme portée par l'estimation, laquelle sera régalé sur chacun desdits nègres et levée par le fermier du domaine royal pour éviter à frais.
Art. 41.
Défendons aux juges, à nos procureurs et aux greffiers de prendre aucune taxe dans les procès criminels contre les esclaves, à peine de concussion.
Art. 42.
Pourront seulement les maîtres, lorsqu'ils croiront que leurs esclaves l'auront mérité les faire enchaîner et les faire battre de verges ou cordes. Leur défendons de leur donner la torture, ni de leur faire aucune mutilation de membres, à peine de confiscation des esclaves et d'être procédé contre les maîtres extraordinairement.
Art. 43.
Enjoignons à nos officiers de poursuivre criminellement les maîtres ou les commandeurs qui auront tué un esclave étant sous leur puissance ou sous leur direction et de punir le meurtre selon l'atrocité des circonstances ; et, en cas qu'il y ait lieu à
Avec l'abolition de l'esclavage, la logique du commerce triangulaire se trouve rompue. Parallèlement, l'essor des sociétés industrielles en Europe implique des besoins nouveaux en matières premières et en débouchés. Une volonté impérialiste voit également le jour, sous couvert d'un incroyable paternalisme:"Oui, les races supérieures ont un droit sur les races inférieures. Un droit parce qu'elles ont un devoir. Le devoir de les civiliser, de les éclairer, de les pacifier......Si la France veut rester un grand pays, elle doit porter partout où elle peut sa langue, ses moeurs, son drapeau, ses armes.
C'est en 1885 au congrès de Berlin, que les dirigeants européens vont se partager l'Afrique: L'Angleterre et la France se taillent la part du lion.
La conquête des terres de l'intérieure va se faire tantôt par la force armée, tantôt par des accords de protectorats qui mettront fin à des guerres locales.
Au début du XXème siècle, la quasi totalité de l'Afrique est colonisé.
La Haute Volta appartiendra jusqu'en 1919 à la colonie du Haut Sénégal Niger. A beaucoup d'endroit vont naître des poches de résistance. Les traités de protectorat seront parfois refusés:
Au Mali, les troupes Françaises prirent Sikasso avec le renfort de l'artillerie. Le roi Ba Bemba se suicida plutôt que d'être soumis. Figure emblématique de la résistance, Samory Touré s'opposa farouchement aux français aux confins du Mali, de la Côte d'Ivoire et de la Haute Volta. Arrêté et déporté au Gabon, il mourut en 1900. De plus les méthodes féodales des débuts de la colonisation (pillage des ressources, impôts, corvées conscription) ont provoqué des révoltes spontanées jusqu'en 1906
Des raisons économiques: Ils avaient besoin de matières premières pour leurs industries et de nouveaux débouchés pour leurs productions. le développement des transports leur permettait de commercer avec des régions de plus en plus lointaines;
Des raisons politiques: chaque pays souhaitait manifester sa puissance en se constituant un vaste empire colonial;
Des raisons idéologiques: les Européens voulaient faire connaître l'Evangile au monde entier.
L’Afrique noire n’a pas connu ce processus. 1ere différence
La question de Medeb : avant la colonisation, l’Afrique pouvait-elle être en situation de faiblesse ? en Afrique, l’Ethiopie a échappé à la domination, sauf pendant quelques années. Comparer les 2 types d’Etat, ceux qui ont en partie échappé à la colonisation, ceux qui ont été dominés, cela n’aide-t-il pas à répondre ?
Pour l’Ethiopie et la corne de l'Afrique, Crispi disait : il y a des famines, profitons-en, ils ne sont pas en mesure de se défendre. Je schématise, mais c’est qu’il pense.
De même en Afrique du sud, les Anglais ont décidé pour les mêmes raisons de pénétrer dans l’intérieur (ne pas oublier bien sûr l’intérêt pour l’or et pour les diamants)
Pour le Soudan, Kitchener écrit : profitons de la situation déplorable, aggravée par la sécheresse.
C’est donc la faiblesse de l’Afrique qui a permis dans une certaine mesure la conquête
Pourquoi ce continent était-il si faible ?
Est-ce seulement à cause de la sécheresse et des famines ?
Pas seulement.
En Afrique, dans plusieurs régions, l’incorporation du continent au marché mondial a pu être responsable d’une décomposition des structures ; cela a rendu du coup les catastrophes climatiques et les famines telles qu’elles ont permis la conquête
l Europe ces enrichis sur l Afrique ce qui s appel être un parasite . après soi disant l abolitions de l esclavage les européens continuere a exploiter les africains il restere toujours esclave . l Europe pilla l Afrique et les colon i apportere maladies pollution famine ext il violais les femmes les fillettes . il torturais maltraitais les hommes femem et enfants il se croyans superieure et pour eux les personne africaine etais des animaux qu il faillais éduquer il esseyere d imposer leur religion ce qui ne fonctionnas pas pour tous les pays africains.
dans certain pays comme le Congo ou Rwanda les colons declenchaires des guerres entre ethnie pour a la base pouvoir encore profiter des richesses il les engrainere a se croire supérieure au ethnie rivales ces eux qui dont les instigateur de ces génocides
Les Noirs victimes de racisme au Maroc
Un sujet encore tabou
vendredi 27 mai 2005
Au Maroc, comme dans le reste du Maghreb, il existe un réel problème de racisme envers les Noirs. « Noirs marocains » ou « Noirs africains », ils n’en restent pas moins des descendants d’esclaves. Qualifiés de « hartani », littéralement « homme libre de second rang » ou plus violemment de « aâzi », que l’on pourrait traduire par « sale nègre », les Noirs du Maroc, qu’ils soient étudiants, migrants, subsahariens et autres, sont victimes chaque jour de discrimination de la part du peuple chérifien.
Par Smahane Bouyahia
Les Marocains racistes des Noirs. Au Maroc, comme dans le reste du Maghreb, le peuple noir est depuis toujours victime de discriminations. Persécutions, agressions, insultes, injures... sont le lot quotidien des hommes de couleur. Pour mieux comprendre ce phénomène, Afrik.com a recueilli le témoignage d’associations, d’étudiants africains et de citoyens marocains.
Un comportement raciste différent
Selon Pierre Vermeren, historien spécialiste des sociétés maghrébines, il faut différencier le degré de racisme envers un Noir marocain et un Noir étranger. « Il existe différentes catégories de Noirs au Maroc. La première concerne les populations noires endogènes qui sont mélangées à la population marocaine et qui descendent tout droit des esclaves. La deuxième, est celle des populations noires du Sud. Elles se concentrent dans des oasis entièrement peuplées d’Africains noirs, mais qui ne sont, en aucun cas, mélangées aux Berbères ou aux Arabes. La troisième, touche les Africains du Sénégal majoritairement, qui venaient faire leur pèlerinage dans la médina de Fès. Enfin, la dernière catégorie, les étudiants et les migrants est celle qui est la plus touchée par le racisme. »
Pour la plupart des Marocains, le jugement anti-négritude se répercute à travers leurs comportements face aux étrangers noirs non intégrés à la population d’une part, et (ou) non musulmans d’autre part. Il s’agirait d’un profond sentiment de supériorité qui remonterait à l’antiquité. Les Noirs esclaves au Maroc, se comptaient en centaines de milliers à l’époque. Ils constituaient pour certains le corps militaire marocain, la garde civile, tandis que d’autres remplissaient des taches qu’on leur attribuait sous le règne d’Ahmed El Mansour Eddahbi ou encore de Moulay Ismail au 16e et 17e siècle.
Aujourd’hui, « l’esclavage n’a jamais été aboli officiellement. Le protectorat français, au début du 20e siècle, en a simplement interdit la pratique. Mais l’initiative n’est jamais venue de la société marocaine elle-même », rapporte l’historien qui nous renvoie à l’ouvrage de Mohammed Ennaji, Soldats, esclaves et concubines qui, selon lui, illustre parfaitement cette période.
"Il est rare qu’une Marocaine épouse un Noir"
Pour Nadia, une Marocaine âgée de cinquante ans, il ne s’agit pas simplement d’un problème racial. « C’est plus profond que ça. C’est un sentiment qui s’est perpétué de génération en génération. Il est extrêmement rare, par exemple, qu’une Marocaine épouse un Noir, même musulman. Cela ne se fait pas. Le seul cas qui soit, à la rigueur, ‘toléré’, est lorsque l’homme n’a pas les traits trop négroïdes. On craint le fameux ‘qu’en dira-t-on’ de la famille et/ou de l’entourage. La femme en question entendra souvent sa mère ou une proche lui dire qu’il y a ‘suffisamment de bons Marocains pour ne pas aller chercher un Noir’ ».
Selon les dires de Nadia, ce sentiment serait monnaie courante au Maroc, et partout ailleurs au Maghreb. « Même pour un homme, qui en générale est plus ‘libre’ puisque c’est lui qui transmet son nom et sa religion à ses enfants, épouser une femme de couleur,n’est pas accepté par son entourage. Et c’est encore plus difficile quand il ne s’agit pas d’un ou d’une non musulman. Les mariages mixtes sont déjà très rares dans notre culture, alors avec des Noirs non marocains, non musulmans, ça n’est jamais accepté. Que ce soit pour ma génération, la génération de mon père ou celle de mes enfants. »
Etre Noirs au Maroc : le cauchemar des étudiants et des immigrants
« Le racisme le plus violent s’exprime à l’égard des étudiants noirs. A la cité Internationale Universitaire de Rabat, c’est assez visible. Les étudiants qui viennent de part et d’autre du continent africain pour suivre leurs études, sont regroupés entre eux, voir isolés. Ils ne partagent pas les mêmes locaux que les étudiants ‘blancs’ marocains. C’est très communautaire », rapporte Hervé Baldagai, Secrétaire Général de la CESAM (Confédération des élèves, étudiants et stagiaires africains étrangers au Maroc).
« Les conditions pour les Noirs sont très difficiles, les insultes sont régulières. On nous traite en arabe de ‘sales nègres’, on nous ordonne de quitter le pays, on nous traite de ‘porteurs du Sida’, on nous lance des pierres. C’est invivable. Nous rencontrons des difficultés dans les administrations, comme pour l’obtention de la carte étudiante ou encore pour la Bourse.
Les étudiants noirs retournent dans leur pays après leurs études
« Au Maroc, nous ne pouvons pas trop en parler. Récemment, la chaîne 2M a organisé un débat sur le sujet. Le problème, c’est qu’à la diffusion, certains passages avaient été censurés, notamment les passages où il y a eu des plaintes. Nous parlons entre nous des agressions dans les rues mais c’est tout. De toute manière, que voulez-vous qu’il se passe ? En général, à la fin de leurs études, les étudiants noirs retournent dans leur pays d’origine. Sauf ceux qui viennent de pays en guerre comme la Sierra Leone, le Togo, la Côte d’Ivoire, qui sont contraints de rester au Maroc.
« En général, nous ne nous expliquons pas l’attitude de certains Marocains. Je trouve pour ma part que certains facteurs doivent être pris en considération. Le premier est religieux. Les Noirs musulmans sont moins persécutés que les Noirs chrétiens ou animistes. Le deuxième facteur est dû à une méconnaissance culturelle. Les média marocains montrent toujours des aspects négatifs de l’Afrique subsaharienne (le Sida, les guerres...), et les Marocains finissent par avoir peur de nous et donc nous rejettent. Troisième mise en cause : l’éducation. Il est courant aussi d’entendre des enfants ou des adultes traiter ces personnes de « hartani » (homme de second rang) ou de aazi (nègre). Les jeunes enfants nous insultent devant leurs parents sans que ces derniers ne les corrigent ou ne les grondent. Enfin, il existe, à mon avis, une dernière raison. Elle est politique. Depuis 1984, le Maroc ne fait plus parti de l’Union africaine. Ce retrait s’explique du fait que certains pays africains, comme le Cameroun ou l’Afrique du Sud, ont remis en cause la souveraineté du Maroc sur le Sahara Occidentale », souligne le Secrétaire Général de la CESAM.
"Un Noir non musulman est regardé différemment d’un Noir musulman"
Etudiant Congolais à l’ESM de Rabat (Ecole Supérieur de Management), Parfait M’Benzé Mouanou suit actuellement un Master en management logistique et ingénierie des transports. Cela fait déjà un an et demi qu’il étudie au Maroc. Aujourd’hui, il témoigne. « Les Congolais n’ont pas besoin de visa pour aller au Maroc. Seul le passeport nous est demandé. Par contre, nous devons donner près de 500 euros de dessous de table à l’aéroport sous peine de se faire expulser du territoire. A part ça, mon intégration se passe bien. Mais je dois avouer que j’ai voulu repartir dès mon premier jour ici. Cela ne se passait pas vraiment comme je l’espérais. Au Maroc, on accepte mal la différence culturelle et religieuse. Un Noir non musulman est regardé différemment d’un Noir musulman par exemple. Pareil pour un Noir marocain et un Noir étranger. J’ai vécu en France 15 ans, je suis également allé en Côte d’Ivoire, au Togo et dans beaucoup d’autres pays. Et je peux dire que l’intégration n’est pas la même ici (...) Nous ne sommes pas si nombreux que ça au Maroc, mais les Marocains nous en veulent, car il y a déjà pas mal de chômage dans le pays et ils n’acceptent pas que nous puissions prendre ’leurs’ emplois. A la fin de mes études, je retournerai au Congo. Je ne me vois pas faire carrière ici. Vous savez, il fut un temps où les étudiants d’Afrique noire allaient suivre leurs études en Côte d’Ivoire ou au Togo. Ce sont des pays plus proches de nous culturellement. Mais avec les troubles dans ces deux pays, nous venons désormais au Maroc et c’est bien différent. Je tiens toutefois à souligner qu’il ne faut pas généraliser. Le Maroc reste un beau pays, très ouvert sur certains points. Des personnes nous ont très bien reçus, très bien accueillis. C’est vraiment ces personnes-là qui font la fierté du pays », souligne le jeune étudiant. A coté de lui, un jeune Béninois, qui a souhaité garder l’anonymat, nous confie, quant à lui, que les insultes font partie de son lot quotidien.
Une timide prise de conscience
Aujourd’hui les langues se délient. Le sujet reste cependant très tabou au Maroc, pays qui fait de l’hospitalité un atout culturel. Depuis la parution de l’article de Maria Daif, dans le journal marocain Telquel, il y a une légère prise de conscience. Amel Abou El Aazm, est une des fondatrices de la jeune association Lawnouna (« Nos couleurs »), créée en 2004 et située à Rabat. Le but de cette association est de faire le pont entre les Marocains et les Noirs ou les personnes venant d’horizons diverses. Selon elle, « la discrimination dont sont victimes les Subsahariens et les Noirs est un fait. C’est assez dur pour eux. Personne ne peut nier qu’il existe du racisme au Maroc, ceux qui le nient font preuve de mauvaise fois. Mais il faut tout de même admettre qu’il existe dans notre pays des Subsahariens qui vivent très bien. Ils ont compris qu’il fallait avoir une certaine attitude à adopter pour s’intégrer, notamment se mêler à la population. Il y a un premier pas à faire, pour s’adapter et découvrir la culture de l’autre et la société dans laquelle on vit. Il s’agit peut être d’un petit nombre, mais ça prouve qu’il y a un moyen pour que cela se développe. Et c’est le but de notre association. Elle peut aider les personnes noires à franchir les barrières qu’elles peuvent rencontrer. S’il faut, par exemple, 4 à 5 ans à un étudiant pour s’intégrer au Maroc, Lawnouna, veut, au travers diverses activités, accélérer cette intégration ».
« Le racisme est plus visible dans la rue. Je ne pense pas qu’il y ait un seul Noirs au Maroc, qui puissent sortir sans qu’on lui rappelle justement qu’il est Noir. Les clichés et les préjugés ont été nombreux sur le peuple noir. Il fut un temps où certains les prenaient pour des cannibales, des mangeurs d’hommes. Il y a aussi le fait qu’il soit des descendants d’esclaves. Mais vous savez, j’ai moi-même passé quelque temps au Congo, j’ai aussi déjà séjourné au Mali. J’ai dû là-bas dépasser les clichés et les préjugés qui m’étaient attribués. En tant que Franco-marocaine, au Mali comme au Congo, je passais inévitablement par l’expérience du ‘blanc en Afrique’. Ce sont des sentiments ancrés dans les moeurs, comme au Maroc, ajoute la jeune femme.
« Officiellement, rien n’est fait pour lutter contre ce racisme, même si le Roi affiche un discours pro-africain et rappelle toujours l’unité africaine dans ses allocutions. Il faut se féliciter tout de même de voir que, de plus en plus de festivals africains réunissant des Peuls, des Maliens ont lieu dans le pays. Nous avons notamment eu la visite de Youssou Ndour (artiste sénégalais, ndlr) », conclut Amel Abou El Aazm. Le débat est ouvert.
La Chanteuse aux yeux bleus libanaise, Haifa Wehbe a parlé des Nubiens dans une de ses chansons. Et pour les appeller, elle n'a rien trouvé d'autre que le terme "Singe". La chanson de la chanteuse aurait révélé les "discriminations" dont sont victimes les nubiens, en Egypte. Y'a t'il de toute façon, une seule société au Monde, ou les noirs ne sont pas au bas de l'échelle sociale, économique et académique ?
Pour cet article, je n'arrive plus à retrouver la source malheureusement. L'article datait de 2004, émanait d'un journal anglo saxon, et parlait d'iraquiens, résistants ou terroristes, se sentant particulièrement humiliés par le fait d'être occupés par des soldats noirs. Ils visait spécifiquement les noirs, et parfois n'attaquait pas de convois lorsque ceux ci ne comportait pas de soldats noirs. Le plus important pour ces djihadistes, n'était pas d'être Américain ou pas, mais d'être blanc ou noir. Et l'invasion par des blancs ou des noirs, n'était pas vu de la même façon.
Et je ne resortirait pas les grands classiques sur la situation des noirs au Maroc ou en Tunisie. Mais lorsqu'un racisme est aussi universel, la doxa devrait plutôt s'interroger sur ses causes plutôt que d'en combattre les effets.
Un journaliste français de 37 ans a été maltraité le 26 novembre 2005 à Madrid par la police espagnole sans une explication. Il a reçu le juste traitement ethnique que par définition européen il ne pouvait pas mériter... Car il est Noir. Source : Libé
La France a-t-elle protesté contre le traitement infligé à un de ses ressortissants ? Aucune association de journalistes n’a réagi. Seul Libération a évoqué cette histoire début décembre dans sa version on line et aucun autre média français hors la presse africaine n’a pris le relais.
Lire et écouter son témoignage
Les blagues racistes de préférence anti-noir ne sont pas en reste. Elles sont elles aussi encore et durablement de sortie. Le 26 décembre dernier elles ont volé bas sur Europe 1 (Le 26 est décidément un jour cruel pour les Noirs)
Lors du Best Of de l’’émission « On va se gêner » présentée par Laurent Ruquier, celui-ci parle de la dernière fabrique de bronze de Paris. Il explique à une invitée présente, que couler un bronze veut dire aller aux toilettes. Et de passer en revue avec ses invités les expressions scatologiques évoquant le fait d’aller aux toilettes.
C’’est alors que Jean Benguigui donne son expression équivalente : Libérer Mandela.
Si l’’on a le droit de rire de beaucoup de choses, et même si on nous dit que tout est relatif en la matière,
Comparer Nelson Mandela personnage emblématique de son vivant et icône associée à la libération de millions de Noirs prisonniers de l’apartheid et de l’oppression à un excrément est-il du domaine de l’humour et de l’acceptable ?
Cette émission était un montage des meilleurs et plus drôles moments de l’année.
Laurent Ruquier, et sans doute Europe 1, ont donc délibérément choisi cet extrait comme une des plus belles tranches de rire de l’émission.
Non seulement cette blague raciste, et reconnue comme telle en direct, n’a pas été supprimée, mais de plus elle a été retenue comme représentative de ce qui se fait de mieux dans l’émission.
Ecouter l’’extrait
Et chez les ogres
Vraie blague ou volonté intentionnelle de provoquer ou d’insulter ceux qui se reconnaîtraient en Nelson Mandela ? Les paris sont ouverts.
Les actes et l’absence de conséquences parlent d’eux même.
Marc-Olivier Fogiel, animateur connu a été condamné par la justice pour injure à caractère racial contre les Noirs.
Il est soutenu mordicus contre vents et marées par son employeur France Télévisions.
Pourquoi voulez-vous que Laurent Ruquier et Europe 1 se gênent comme l’annonce le titre de l’émission ?
Sauf à concéder à tout un chacun de faire des blagues de la même eau sans y voir autre chose que de l’humour et de la liberté d’expression, force est de constater qu’un phénomène raciste profondément ancré et structurel a dorénavant droit de cité dans un consensus insupportable.
L’année 2005 se terminera donc dans un feu d’artifice de bêtise raciste.
Dans son livre «Le privilège des jonquilles», l’animateur de télé (France 2) Pascal Sevran écrit : «La bite des noirs est responsable de la famine en Afrique». Et dans un entretien à Var matin, publié le mercredi 6 décembre 2006, il commente sa phrase ainsi : «Et alors ? C’est la vérité ! L’Afrique crève de tous les enfants qui y naissent sans que leurs parents aient les moyens de les nourrir. Je ne suis pas le seul à le dire. Il faudrait stériliser la moitié de la planète !». Pascal Sevran fait ouvertement dans le racisme et l’eugénisme le plus abject dans la mesure où il préconise qu’on stérilise la moitié de la planète. La gravité de ces paroles saute aux yeux et ceux qui n’y verraient rien de profondément raciste n’ont plus qu’à se faire offrir «Mein Kampf» pour les fêtes de Noël. Après avoir promulgué les lois de Nuremberg en 1935 et donc interdit les mariages et la procréation entre noirs et blancs, la stérilisation fut une des méthodes utilisées par les nazis à l’encontre des Noirs qui vivaient sur le sol allemand après 1937 avant de les enfermer dans des camps de concentration. Même racistes multirécidivistes, les imbéciles ne se sentent pas du tout menacés par qui que ce soit. Après le soi-disant philosophe français Alain Finkielkraut et son «l’équipe de France de foot black-black-black devenue la risée de toute l’Europe», il y a eu le très controversé Dr Pierre Mailloux du Québec (Canada) et son «les Noirs d’Amérique ont un quotient intellectuel inférieur à celui des Blancs» et il y a eu également le socialiste français Georges Frêche et ses harkis (Algériens engagés dans l’armée française lors de la guerre d’Algérie) qualifiés de "sous- hommes". Condamné à une amende de 1500 euros en première instance, pour «injures à caractère racial» envers les harkis, ce Président de la région Languedoc-Roussillon (sud de la France) a été relaxé par la cour d’appel de Montpellier le 13 septembre 2007 sous le prétexte qu’il s’était adressé à seulement deux individus et non à une communauté. Une justice française incroyable mais vraie !
Malcolm X (19 mai 1925 - 21 février 1965), né Malcolm Little, également connu sous le nom de El-Hajj Malek El-Shabazz[1] (الحاجّ مالك الشباز en arabe) et surnommé « Red » lors de sa jeunesse (en raison de ses cheveux roux), est un prêcheur musulman afro-américain, orateur et militant des droits de l'homme[2],[3],[4],[5]. Aux yeux de ses admirateurs, il est un défenseur courageux des droits afro-américains ayant mis en accusation les États-Unis pour ses crimes envers la communauté noire[6]. En revanche, ses détracteurs l'accusent d'avoir prêché le racisme, le suprémacisme noir et la violence[7],[8],[9],[10],[11]. Il a été de nombreuses fois décrit comme l'un des plus grands et des plus influents Afro-Américains de l'Histoire.
Malcolm naît à Omaha, dans le Nebraska. Alors qu'il est âgé de treize ans, son père meurt, puis sa mère est transférée en hôpital psychiatrique. Son enfance, comprenant l'éducation de son père basée sur la fierté noire, et ses propres expériences sur le sujet, ont joué une influence très importante tout au long de sa vie. Après avoir vécu dans de nombreuses familles adoptives, Malcolm rentre dans le milieu criminel de Boston et de New York. En 1946, il est condamné à huit à dix ans de prison.
Pendant son enfermement, il devient membre de Nation of Islam. Après sa mise en liberté conditionnelle en 1952, il devient l'un des leaders et porte-parole du groupe; pendant presque une douzaine d'années, il représente publiquement Nation of Islam. Les tensions entre Malcolm X et Elijah Muhammad, chef de Nation of Islam, l'amènent à quitter l'organisation en mars 1964.
Il fonde Muslim Mosque, Inc., une organisation religieuse ainsi que l'Organization of Afro-American Unity. Suite à un pèlerinage à La Mecque cette même année, il devient sunnite et désavoue publiquement le racisme; il se rend également dans divers pays d'Afrique et du Moyen-Orient. Moins d'un an plus tard, le premier jour de la National Brotherhood Week (semaine nationale de la fraternité), il est assassiné à New York. Trois membres de Nation of Islam sont condamnés pour ce crime (l'un d'eux ayant avoué)[12].
quelques citation de malcom x :
Il faut reconnaître tout être humain, sans chercher à savoir s'il est blanc, noir, basané ou rouge ; lorsque l'on envisage l'humanité comme une seule famille, il ne peut être question d'intégration ni de mariage inter-racial.
Le prix pour faire que les autres respectent vos droits humains est la mort.
Non, je ne suis pas américain; je suis l'un des 22 millions de Noirs qui sont victimes de l'américanisme.
S'il est nécessaire d'organiser une armée de la nation noire,
nous organiserons une armée de la nation noire. Ce sera le vote ou la balle.
Ce sera la liberté ou ce sera la mort.
Martin Luther King : la non-violence contre la discrimination
Martin Luther King Junior est né à Atlanta en 1929 dans une famille de la bourgeoisie moyenne. Il obtient un doctorat de théologie à l'université de Boston. Il est ordonné pasteur baptiste en 1948. En 1955, à la suite du refus de Rosa Park de céder sa place dans un autobus à un Blanc à Montgomery (Alabama), il mène le boycott économique des autobus municipaux pour lutter contre la ségrégation dans les transports urbains. Il crée en 1957 la Southern Christian Leadership Conference (SCLC), inspiré par la désobéissance civile prônée au XIXe siècle par Henry David Thoreau et la résistance passive de Gandhi. Il se rend en Inde en 1959 et rencontre Nehru. Il organise le 28 août 1963 une marche sur Washington pour obtenir une loi sur les droits civiques. Il y prononce son célèbre discours " I have a dream " (" je fais un rêve ") où il plaide pour une nation américaine respectueuse de l'égalité de tous. Il reçoit le Prix Nobel de la paix en 1964. En 1965, il participe à la Freedom March sur Selma (Alabama), manifestation pour le droit de vote. Il se prononce contre la guerre du Vietnam en 1967. Soutenant en 1968 les éboueurs de Memphis en grève, il est assassiné le 4 avril par James Earl Ray mais des doutes persistent sur l'identité des responsables.
Rosa Parks refuse de quitter sa place
Dans un bus de Montgomery (Alabama), Rosa Parks, une femme noire de 42 ans, refuse de céder sa place à un blanc comme c'est la règle. Rosa Parks est alors arrêtée par la police et condamnée à payer une amende de 15 dollars. Une campagne de boycott contre la compagnie de bus est lancée, avec à sa tête un jeune pasteur noir, Martin Luther King. Le 13 Novembre 1956, la Cour Suprême déclarera les lois ségrégationnistes de Montgomery illégales.
Nelson Rolihlahla Mandela, né le 18 juillet 1918 à Mvezo dans l'est de la province du Cap en Afrique du Sud[1], fut l'un des meneurs historique de la lutte contre le système politique d'apartheid en Afrique du Sud, et président de la République sud-africaine de 1994 à 1999 à la suite des premières élections nationales non raciales de l'histoire du pays.
Nelson Mandela intègre l'African National Congress (ANC) en 1944[1] afin de lutter contre la domination politique de la minorité blanche et la ségrégation raciale menée par celle-ci. Devenu avocat, il participe à la lutte non violente contre les lois de l'apartheid qui commencent à être mises en place par le gouvernement du Parti national afrikaner arrivé au pouvoir par les urnes en 1948. L'ANC est interdit en 1960 et la lutte pacifique ne donnant pas de résultats tangibles, il fonde et dirige la branche militaire de l'ANC, Umkhonto we Sizwe, en 1961, qui mène une campagne de sabotage contre des objectifs militaires. Arrêté par le gouvernement sud-africain, avec l'appui de la CIA[2], il est condamné à la prison et aux travaux forcés à perpétuité. Il devient une célébrité bénéficiant d'un soutien international, symbole de la lutte pour l'égalité raciale, notamment après les émeutes de Soweto en juin 1976.
Après 27 années de prison, Mandela est relâché le 11 février 1990 et soutient la réconciliation et la négociation avec le gouvernement du président Frederik de Klerk. En 1993, il reçoit conjointement avec ce dernier le prix Nobel de la paix pour leurs actions en faveur de la fin de l'apartheid et l'établissement d'une démocratie non raciale dans le pays.
Premier président noir d'Afrique du Sud (1994-1999), il continue avec succès la politique de réconciliation nationale mais néglige la lutte contre le SIDA très présent en Afrique du Sud[3], et après un unique mandat se retire de la vie politique active.
Nelson Mandela continue, depuis, le combat contre le SIDA, qui lui a fait perdre un fils et est une personnalité mondialement écoutée au niveau des droits de l'homme.
Le Black Panther Party (à l'origine le Black Panther Party for Self-Defense) était un mouvement révolutionnaire afro-américain formé aux États-Unis en 1966 par Bobby Seale et Huey P. Newton qui a atteint une échelle nationale avant de s'effondrer à cause de tensions internes et des efforts de suppression par l'État, en particulier le FBI (efforts qui comportaient des arrestations et l'agitation de factions rivales via des infiltrateurs). L'organisation est connue pour son programme « Free Breakfast for Children », l'utilisation du terme « pigs » (cochons) pour décrire les agents de police ainsi que pour avoir apporté des armes à feu à l'assemblée législative californienne
Le Black Panther Party est le fruit de la rencontre de deux jeunes militants de la cause noire, Huey P. Newton et Bobby Seale, dans la ville d’Oakland (Californie). Les sources sont contradictoires à propos des circonstances exactes de leur rapprochement. Les deux hommes se seraient rencontrés en 1962[1] au collège Merritt d’Oakland auquel Newton s'est inscrit pour suivre des cours de droit[2] ou lors de conférences organisées par l’Afro-American Association (AAA), une association nationaliste noir née sur le campus de Berkeley en 1961 dont l’audience était importante dans le Sud de la Californie[3].
Newton, plus radical que Seale, est alors attiré par le nationalisme noir prôné par Malcolm X. Seale est à l’origine plus proche de la position intégrationniste et non-violente de la National Association for the Advancement of Colored People (NAACP) dont il commence à se détacher[4]. Les deux hommes s'éloignent rapidement de l’AAA pour rejoindre le Revolutionary Army Movement (RAM) qu’ils quittent toutefois bientôt, critiquant sa démarche trop tournée vers la réflexion théorique et son incapacité à porter son action sur le terrain pour résoudre les problèmes concrets rencontrés par les plus pauvres des Afro-Américains[5].
Newton s’inscrit parallèlement à la San Francisco Law School. Il purge en 1964 une peine de prison de six mois, consécutive à une agression à l’arme blanche[6]. À sa sortie de prison en 1965, les deux hommes se retrouvent au Merritt College où ils adhèrent au Soul Student Advisory Council, une structure émanant du RAM. Ils y participent à une mobilisation pour mettre en place un cycle de cours sur l'histoire des Noirs[7]. Seale travaille alors au Centre de lutte contre la pauvreté d'Oakland Nord où il est confronté quotidiennement aux problèmes économiques et sociaux qui touchent la population noire.
Cette situation sociale s’accompagne d’un accroissement des tensions entre la police et la population noire dans la ville d’Oakland, notamment depuis les émeutes de Watts dans la ville toute proche de Los Angeles. L’insatisfaction qu’ils éprouvent devant les réponses offertes face à cette situation par les différentes organisations noires auxquelles ils ont successivement adhéré les persuade de créer leur propre structure.
Les quinze premiers jours d’octobre 1966, ils rédigent un programme en dix points qui reprend la forme adoptée par le Muslim Program de la Nation of Islam. Son ambition est de s’inspirer directement des préoccupations de la population et d’être aisément compréhensible par les moins instruits[8] . Il s’agit de l’acte de naissance du Black Panther Party for Self-Defense. Seale en devient le président, Newton le ministre de la défense.
En janvier 1967, le parti ouvre officiellement son premier bureau à Oakland. Il a entrepris quelques mois après sa création une campagne de patrouilles visant à surveiller les agissements de la police de la ville. L’action est censée répondre au septième point de son programme : « Nous exigeons la fin immédiate des brutalités policières et des assassinats de Noirs ».
Les Black Panthers s’inspirent d’actions équivalentes menées l’été précédent dans le quartier de Watts en Californie. Des « Patrouilles d'alerte des citoyens noirs » (Negro Citizen Alert Patrols) s’étaient organisées en équipant des véhicules de scanners destinés à écouter et suivre les voitures de la police de Los Angeles. Munies de livres de droit et de magnétophones, les patrouilles s'assuraient de la légalité de chacune des interventions des forces de l’ordre. L’opération avait cependant dû être interrompue après que la police avait détruit les appareils d’enregistrement et dispersé les patrouilles par la force[12].
Les Black Panthers ajoutent un élément à la panoplie initiale du groupe de Los Angeles en armant les membres des rondes de surveillance. L’objectif du groupe est toutefois de rester dans le cadre de la légalité. Il s'appuie sur le deuxième amendement de la Constitution des États-Unis d'Amérique et la législation de l’État de Californie pour justifier le port d'armes non dissimulées de ses membres[13]. Avant toute intégration dans les patrouilles, ces derniers reçoivent une formation sur les droits constitutionnels fondamentaux en matière d'arrestation et de port d'armes.
Les Black Panthers ont aussi offert de nombreux autres services gratuits tels que des cours de politique et d'économie, des cliniques médicales, des leçons d'autodéfense et de premiers soins, des transports vers les prisons pour les membres de la famille des détenus, un programme d'ambulance de soins d'urgence, des mesures de réhabilitation à l'alcoolisme et à la toxicomanie, et le dépistage de la drépanocytose. Les Panthers ont testé plus de 500 000 Afro-Américains pour cette maladie avant que les établissements médicaux reconnaissent qu'elle affecte presque exclusivement les membres de la communauté noire. Le parti a aussi combattu l'usage de drogues dans la communauté Afro-Américaine en arrêtant les opérations des trafiquants de drogue et en faisant de la propagande anti-drogue.
Le parti a été fondé sur un programme comportant dix points (Ten Point Plan) listés ci-dessous et disponibles en entier (en) avec les commentaires explicatifs du parti pour chacun des points. Le Ten Point Plan fut l'un des documents centraux du parti et sa distribution était la méthode la plus importante de propagande, d'éducation et de recrutement.
Les dix points:
1. Nous voulons la liberté. Nous voulons le pouvoir de déterminer le destin de notre Communauté Noire.
2. Nous voulons le plein emploi pour notre peuple.
3. Nous voulons la fin du vol de notre Communauté Noire par les capitalistes.
4. Nous voulons des habitations décentes, propres à l'hébergement de personnes.
5. Nous voulons une éducation pour notre peuple qui expose la véritable nature de cette société Américaine décadente. Nous voulons une éducation qui nous enseigne notre véritable histoire et notre rôle dans la société d'aujourd'hui.
6. Nous voulons que tous les hommes noirs soient exemptés du service militaire.
7. Nous voulons la fin immédiate de la brutalité policière et du meurtre des personnes noires.
8. Nous voulons la liberté pour tous les hommes noirs détenus dans des prisons municipales, de comtés, d'état et fédérales.
9. Nous voulons que toutes les personnes noires amenées en cour soient jugées par leurs pairs ou par des personnes de leurs communautés noires tel que défini dans la Constitution des États-Unis.
10. Nous voulons des terres, du pain, des logements, de l'éducation, des vêtements, la justice et la paix.
Le parti des Panthères noires n'est pas une organisation raciste noire, et cela à aucun point de vue. Nous connaissons bien les origines du racisme. Notre ministre de la Défense, Huey P. Newton, nous a appris à comprendre qu'il nous fallait nous opposer au racisme sous toutes ses formes. Le parti a conscience du fait que le racisme est ancré dans une grande partie de l'Amérique blanche, mais il sait aussi que les sectes embryonnaires qui prolifèrent à l'heure actuelle dans la communauté noire ont à leur base une philosophie raciste.
Le parti des Panthères noires ne se place pas au niveau vil et bas du Ku Klux Klan, des "chauvins blancs" ou des organisations de citoyens blancs, soi-disant patriotiques, qui haïssent les Noirs pour la couleur de leur peau, même si certaines de ces organisations proclament "Oh, nous ne haïssons pas les Noirs, la seule chose, c'est que nous ne les laisserons pas faire ceci, ni cela! " Ce n'est en fait que de la basse démagogie, masquant le vieux racisme qui fait un tabou de tout, et en particulier du corps. L'esprit des Noirs a été étouffé par leur environnement social, cet environnement décadent qu'ils ont subi quand ils étaient esclaves et qu'ils subissent encore depuis la soi-disant Proclamation d'émancipation. Les Noirs, les Bruns, les Chinois et les Viêt-namiens, font l'objet de surnoms péjoratifs tels que crasseux, nègres, et bien d'autres encore.
Ce que le parti des Panthères noires a fait en substance, c'est appeler à l'alliance et à la coalition tous les gens et toutes les organisations qui veulent combattre le pouvoir. C'est le pouvoir qui, par ses porcs et ses pourceaux, vole le peuple; l'élite avare et démagogue de la classe dirigeante qui agite les flics au-dessus de nos têtes, et qui les dirige de manière a maintenir son exploitation.
A l'époque de l'impérialisme capitaliste mondial, impérialisme qui se manifeste aussi contre toute sorte de gens ici même en Amérique, nous pensons qu'il est nécessaire en tant qu'êtres humains, de lutter contre les idées fausses actuelles telles que l'intégration.
Si les gens veulent s'intégrer - et je présume qu'ils y arriveront d'ici cinquante ou cent ans - c'est leur affaire. Mais pour l'instant, notre problème, c'est ce système de classe dirigeante qui perpétue le racisme et l'utilise comme moyen de maintenir son exploitation capitaliste. Elle utilise les Noirs, et en particulier ceux qui sortent de l'Université et sont issus de ce système d'élite, parce que ceux-ci ont tendance à tomber dans le racisme noir qui n'est pas différent de celui que le Ku Klux Klan où les groupes de citoyens blancs pratiquent, il est évident que combattre le feu par le feu a pour résultat un grand incendie. Le meilleur moyen de combattre le feu, c'est l'eau parce qu'elle éteint. L'eau, c'est ici la solidarité du peuple dans la défense de droit à s'opposer à un monstre vicieux. Ce qui est bon pour l'homme est bon pour nous. Ce qui est bon pour le système de la classe diricapitaliste ne peut pas être bon pour la masse.
Nous, le parti des Panthères noires, nous voyons les Noirs comme une nation à l'intérieur d'une nation, mais pas pour des raisons racistes. Nous le voyons comme une nécessité qui s'impose, si nous voulons progresser en tant qu'êtres humains et vivre sur cette terre en accord avec les autres peuples.
Nous ne combattons pas le racisme par le racisme. Nous combattons le racisme par la solidarité. Nous ne combattons pas le capitalisme exploiteur par le capitalisme noir. Nous combattons le capitalisme par le socialisme. Nous ne combattons pas l'impérialisme par un impérialisme plus grand. Nous combattons l'impérialisme par l'internationalisme prolétarien. Ces principes sont essentiels dans le parti. Ils sont concrets, humains et nécessaires. Ils devraient être adoptés par les masses.
Nous n'utilisons et n'avons jamais utilisé nos armes pour pénétrer la communauté blanche et tirer sur des Blancs. Tout ce que nous faisons, c'est de nous défendre contre quiconque nous attaque sans raison et essaie de nous tuer lorsqu'on met en pratique notre programme, qu'il soit noir, bleu, vert ou rouge. Tout bien considéré, je pense que dans nos actions, tout le monde peut voir que notre organisation n'est pas une organisation raciste, mais un parti progressiste révolutionnaire. Ceux qui veulent semer la confusion dans la lutte en parlant de différences ethniques sont ceux qui maintiennent et facilitent l'exploitation des masses des pauvres Blancs, des pauvres Noirs, des Bruns, des Indiens rouges, des pauvres Chinois et Japonais et des travailleurs en général.
Le racisme et les différences ethniques permettent au pouvoir d'exploiter la masse des travailleurs de ce pays parce que c'est par là qu'il maintient son contrôle. Diviser le peuple pour régner sur lui, c'est l'objectif du pouvoir; c'est la classe dirigeante, une infime minorité constituée de quelques pourceaux et de rats avares et démagogues, contrôle et pourrit le gouvernement. La classe dirigeante avec ses chiens, ses laquais, ses lèche-bottes, ses "Toms", ses Noirs racistes et ses nationalistes culturels, - ils sont tous les chiens de garde de la classe dirigeante. Ce sont eux qui aident au maintien du pouvoir en perpétuant leurs attitudes racistes et en utilisant le racisme comme moyen de diviser le peuple. Mais c'est seulement la petite minorité qui constitue la classe dirigeante qui domine, exploite et opprime les travailleurs.
Nous faisons tous partie de la classe ouvrière, que nous travaillions ou non et notre unité doit se constituer sur la base des nécessités concrètes de la vie, la liberté et la recherche du bonheur, si ça signifie encore quelque chose pour quelqu'un. Pour que les problèmes qui existent puissent être résolus, cette unité doit être basée sur des choses concrètes comme la survie des gens, et leur droit à l'autodétermination. En résumé, il ne s'agit donc pas d'une lutte raciale et nous en ferons rapidement prendre conscience aux gens. Pour nous, il s'agit d'une lutte de classe entre la classe ouvrière prolétarienne qui regroupe la masse, et la minuscule minorité qu'est la classe dirigeante. Les membres de la classe ouvrière, quelle que soit leur couleur, doivent s'unir contre la classe dirigeante qui les opprime et les exploite. Et laissez-moi encore insister: Nous croyons que notre combat est une lutte de classe et non pas une lutte raciale. »
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